e-Cigarette: le phénomène

Publié le par Chris

e-Cigarette: le phénomène

Depuis le début de sa commercialisation en France, le prix de la cigarette traditionnelle n'a cessé d'augmenter, profitant essentiellement au gouvernement Français. Un paquet de cigarette est taxé à hauteur de 80 % en France et le revenu généré est estimé à 11 milliards d'euros. Sur un paquet, le cigarettier touche en effet 11,6 % du prix et pour un paquet à 6,50 euros, il lui reste environ 70 centimes. Cela peut sembler peu si l’on ignore le coût de fabrication d’un paquet à fabriquer : 12 centimes, emballage compris... et c’est le carton qui coûte le plus cher !

Le marché de la cigarette ayant pris ses aises, la venue d'une toute nouvelle concurrente est bien mal vue, surtout lorsque celle-ci affiche un nombre de consommateur en croissance exponentielle, puisqu’ils n’étaient encore que 500.000 au début de l'année 2013. De plus, un flou juridique entoure cette nouvelle venue. On estime aujourd'hui que la France compte environ 1,5 millions de "vapoteurs" et un nombre de points de vente spécialisés à 2000. Le chiffre d’affaire est près des 275 millions d’euros en 2013, soit près de 3 fois plus qu’en 2012. La cigarette électronique est donc un produit innovant qui apparaît comme substitut aux produits du tabac. 

Vantant des vertus d'aide contre le tabagisme, une composition moins nocive que la cigarette traditionnelle ou encore d'éventuelles économies, nous avons souhaité nous pencher sur ce phénomène : Qu'en est-il réellement ?

e-Cigarette: le phénomènee-Cigarette: le phénomène

Produit tendance
Avec une variété de plus de 8000 saveurs d'e-Liquide et un développement fleurissant de son commerce sur internet, l'e-cigarette ne manque d'innovation, ringardisant même la cigarette papier. L’imagination des MODs est sans limite dans la Vape life. Pour les non initiés, le terme MOD vient tout simplement du mot « modifier » et qualifie toutes les e-cigs ou partie de e-cig customisées. L’objectif visuel est clairement recherché mais pas seulement. Il y a également une recherche de perfectionnement en terme de sensation, comme par exemple avoir le plus grand nuage de vapeur, avoir la vapeur la plus dense, la plus épaisse, en résumée, la plus agréable à vaper.

e-Cigarette: le phénomène

Cigarette « intelligente »
Une start-up française l’a bien compris et s’est lancé sur la dynamique de la santé connectée en surfant du même coup sur le succès de la cigarette électronique. Le principe est simple, relier sa e-cigarette à une application via Bluetooth. Le but? Et bien par exemple suivre sa consommation, c’est-à-dire comptabiliser le nombre d’aspirations effectuées, de réaliser une comparaison avec le nombre de cigarettes réelles que cela représenterait mais également de suivre l’évolution sur sa santé avec notamment l’amélioration des capacités respiratoires, olfactives ou cardiaques.

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Une solution pour arrêter ?
La plupart des études se recoupent pour démontrer que 31% des utilisateurs de l'e-cigarette déclarent être devenus abstinents à la cigarette 6 mois après la première utilisation, 66,8% déclarent avoir diminué leur consommation et 48,8 % ont arrêté complètement durant une période. Un peu plus la moitié des fumeurs qui ont testé la cigarette électronique ont réussi à diviser par 2 ou plus leur consommation de tabac, alors que seulement 41% de ceux utilisant le patch sont parvenus à ce résultat.

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Et la santé dans tout ça ?
La cigarette électronique n’est ni un médicament, ni un produit du tabac. Le 8 octobre dernier, l’Union européenne a d’ailleurs tranché sur la question : la vapoteuse ne sera pas considérée comme un médicament. 
En ce qui concerne le e-liquide, il est composé de nicotine, d’eau, de glycérine végétale et de propylène glycol. Le glycérol est utilisé comme additif alimentaire (E422) et comme additif dans des médicaments, des dentifrices, le tabac à mâcher ou à chiquer. 

Le propylène glycol n'a montré aucune toxicité aiguë ou chronique lorsqu'il est ingéré. Les seuls effets rapportés chez l'animal sont des effets irritants sur la muqueuse oculaire ou nasale. À noter cependant qu’il n’y pas de données sur la toxicité à long terme du PG aux doses et à la fréquence d’utilisation observées chez les vapoteurs. Considérée par la Communauté européenne comme une substance non dangereuse pour la santé (directive 67/548/CEE), la glycérine est juste irritante pour les yeux et les voies respiratoires. En effet, la glycérine déshydratée produit de l'acroléine, un puissant irritant. Mais il faudrait une température de 275° C pour que cette réaction ait lieu (60° C pour la cigarette électronique).

L’Organisation mondiale de la santé vient d’ailleurs de publier un communiqué dans lequel elle affirme vouloir réviser son jugement d’ici la fin de l’année, vis-à-vis de la cigarette électronique, admettant qu’il n’y a pas de combustion, un phénomène responsable de la création de milliers de produits toxiques et cancérigènes qui sont dans le tabac. Ceci dit, plusieurs ministères de la Santé de pays industrialisés n’ont pas attendu l’OMS pour se forger une opinion. 

Bilan
Derrière la cigarette classique ou électronique, il y a d’énormes enjeux économiques et c'est finalement au consommateur, qui est la cible, de faire la part des choses et de décider en connaissance de cause.

Publié dans High Tech

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